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2004
Botkyrka Multicultural Research Centre, Fittja, Sweden
Permanent Installation
1 back-projected, colour video without sound – 40 mn, 1 looped soundtrack – 60 mn
In 2004 with First Generation Esther Shalev-Gerz interrogated both portraiture’s pictorial traditions and its identificatory attributes. Thirty-four local people agreed to contribute to the project by individually responding to the same questions about their coming to Botkyrka. “What did you lose?” “What did you find?” “What did you get?” “What did you give?”
Never fixed the image and perception of oneself is always evolving and people of diaspora may constantly negotiate and (re)create their identities. This is simultaneously enriching and destabilising. The language and cultural values available to migrants are not necessarily a given rather there is a pervading consciousness of choices to consider and decisions to be made.
Permanently projected onto the glass façade of the Multi-Cultural Centre are sweeping close-up details of participant’s faces as they listen to their own responses. Visible inside and out just at night their voices can be heard only by entering the building.
In a later version, a mural installation, the work includes 43 stills from the video with texts transcribed from the soundtrack. Like two clouds, one made of images and another of texts, navigating towards and partially penetrating one another; with a combined length of 18metres these two fields offer the viewer a fragmented visual journey.
2004
Centre de Recherche Multiculturel de Botkyrka, Fittja, Suède
Installation permanente
Une rétroprojection en couleur, muette, 40 min, une bande-son en boucle, 60 min
Au travers de First Generation, réalisé en 2004, Esther Shalev-Gerz interroge autant la tradition picturale du portrait que ses caractéristiques propres. Trente quatre personnes, issues de la première génération d’immigrés de toutes nationalités et vivant à Botkyrka, ont contribué au projet en acceptant d’être filmées alors qu’elles écoutaient les réponses qu’elles avaient individuellement données, aux quatre mêmes questions: Qu’avez-vous perdu? Qu’avez-vous trouvé? Qu’avez-vous reçu? Qu’avez-vous donné?
L’image et l’opinion que chacun se fait de lui-même sont en permanente transformation et pour les personnes issues des diasporas ces négociation et (re)création peuvent être continuelles. Cette expérience est simultanément enrichissante et déstabilisante. La langue et les valeurs culturelles à la disposition des migrants ne sont pas nécessairement déterminées; il s’agit plutôt du sentiment diffus que des choix sont à envisager et des décisions à prendre.
Sur la façade de verre du Centre Multiculturel sont projetés en continu des gros plans de très lents balayages sur les visages des participants en train d’écouter leurs réponses. A la fois intérieure et extérieure la projection n’est visible que la nuit. Les voix constituant la bande-son ne sont audibles que de l’intérieur du bâtiment.
Dans sa version suivante, le travail prend la forme d’une installation murale de 18 mètres de long, comprenant 43 images fixes extraites de la vidéo ainsi que des textes transcrits de la bande-son. Tels deux nuages, l’un fait d’images et l’autre de texte, ces deux champs naviguent à la rencontre l’un de l’autre et se compénètrent partiellement, invitation à une promenade visuelle fragmentée.